Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/506

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étaient de cinq cents livres estevenantes, équivalant à 7,500 francs d’aujourd’hui. Le supérieur avait la totale justice, le droit de sceau, de corvées et de tailles sur les villages de Saint-Marcel, Noroy et Cemboing, comme on le voit par les titres des années 1266, 1337, 1339, 1340, 1342, 1343, 1381, 1387, 1400, 1403, 1446, 1420, etc. Jean de Cemboing avait vendu aux moines les dîmes de son village pour cent vingt livres (1284). Le même supérieur avait le patronage des trois églises de ces paroisses, et il en partageait le casuel avec les curés, suivant un règlement ainsi arrêté entre le prieur dom Guillaume et Besançon Chemaden, curé de Cemboing, sous les sceaux de l’official diocésain et de Richard, curé de Chauvirey, secrétaire de la chancellerie archiépiscopale (1304) : « Le prieur aura la moitié de tout ce qui vient à l’autel des aumônes mortuaires ou de mariage ; mais il abandonnera aux curés les offrandes pour les baptêmes, les confessions, les bénédictions de maison neuve et de pèlerin, celles qu’on appelle oblationes cassellarum, celles des relevailles et des visites pastorales, les deniers de charité, les quêtes de vin, les deux deniers et la poule de mariage, enfin les cierges offerts à la fête patronale, et pour sa pitance douze deniers pris sur l’offrande. Après la mort des titulaires actuels, le prieur aura la moitié des cierges. Dans cette même fête, le curé aura alternativement la totalité ou le tiers des offrandes, et dans ce dernier cas, les prêtres assistants seront rétribués sur la part du prieur. »

Entraînés par le courant des idées libérales, les prieurs de Saint-Marcel surent accorder à propos les franchises réclamées par les habitants du lieu. Ainsi, en 1322,