Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/516

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Un maire et des officiers royaux y rendaient la justice.

L’église, érigée sous le vocable de saint Marcellin, prêtre et martyr, dépendait de l’abbé de Saint-Vincent, qui en était le curé primitif. Son antiquité et surtout sa crypte remarquable l’ont fait classer parmi les monuments historiques (40 février 1843). Elle est construite sur le revers oriental du coteau qui porte le village en amphithéâtre. On y descend par sept marches, tandis que le pavé du chœur s’élève de cinq ou six mètres au-dessus du sol extérieur. Cette différence de niveau a été utilisée pour la construction de la chapelle souterraine, qui est la partie la plus intéressante de l’édifice. Cette église se compose d’une nef plafonée, de construction récente, d’une abside circulaire et d’une travée de voûte en avant de l’abside, ayant à droite et à gauche un transept qui donne au monument la forme d’une croix latine. Ses parties les plus anciennes sont du douzième siècle.

La crypte mesure dans œuvre environ huit mètres et demi sur neuf. Sa voûte, qui a un peu plus de trois mètres sous clef, est supportée par des pilastres et par douze colonnes monolithes, alternativement cylindriques et octogones, avec des chapiteaux légèrement sculptés. Au fond de l’abside, deux autres colonnes encadrent l’autel. Cette chapelle, éclairée par neuf fenêtres longues et étroites, renferme un autel en pierre fort ancien. On y voit deux sarcophages en pierre placés l’un sur l’autre, dont l’un renferme encore des ossements. Le couvercle du tombeau supérieur est orné de bas-reliefs,