Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/554

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1609. Lettres de franchises accordées à Jonvelle par les archiducs Albert et Isabelle.

Albert et Isabelle Clara Eugénia, etc., sçavoir faisons à tous présens et advenans nous avoir receu l’humble supplicate et requeste des bourgeois, manans et habitans de la ville de Jonvelle et des villages dépendans de ladicte seigneurie, contenant que, passé plus de sept vingt ans, ils auroient obtenu exemptions et franchise de contribuer aux tailles, aides et impôtz mis et accordés sur nostre pays et comté de Bourgougne, faicte qu’auscune chose leur pust estre demandée, dont lectres patentes leur sont estées despeschées et icelles successivement confirmées par tous nos prédécesseurs de très haulte et immortelle mémoire, l’empereur Maximilian, le roy dom Philippe Ier, madame Marguerite d’Autriche et empereur Charles cinquième, en leur vivant ducs et comtes de Bourgongne, selon que nous est apparu par les copies autenticques des dictes lettres de confirmate à nous exhibées ; à quoy les trois estais dudit comté de Bourgongne se sont conformés et réglés, ainsi que nous est apparu par coppies de lectres ; acte aussi exhibé, constant par icelluy qu’en l’an mil quatre cens quatre-vingt-quinze, lorsqu’on voulut imposer lesdits subjets pour aider fournir à la somme de cent mille frans qu’il convenoit lever pour mectre hors ledict comté les soldats et gens de guerre lors y estans, ladicte feue dame Marguerite, douyière de Savoie et confesse de Bourgongne, auroit ordonnés à son receveur de paier la somme de cent cinquante frans de son revenu dudict Jonvelle, pour par ce moyen maintenir lesdicts subjectz en toutes franchises et exemptions desdictes aides et impôtz, pour quelle occasion ou nécessité qui pourroient avoir estes faicts et jectés et se pourroient jecter sur la généralité dudict pays et comté de Bourgongne.

A raison de quoi et qu’ils se sont toujours maintenuz très fidèlement en l’obéissance de leurs princes souverains, ayans souventes fois résistez aux sièges des ennemis, pour estres lymitrophes et sur ces frontières des païs de France et de Loreayne ; de