Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/20

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Ces matières blanchissent, en effet, comme si elles avaient été soumises à l’action du chlore. Il est cependant un fait pratique militant en faveur de cette opération ; on a observé qu’un troupeau peut, après la rosée du matin, séjourner impunément sur un champ où le jour précédent auraient stationné des bêtes claveleuses. S’il est vrai que la rosée et le serein ont une telle influence sur le virus claveleux, pourquoi ne l’auraient-ils pas sur les autres ? C’est ce que l’expérience seule est destinée à nous apprendre. En attendant, on peut utiliser ce moyen pour les objets qui, tels que paille, fumier et autres matières ne peuvent guère bien être attaqués par d’autres moyens.

De l’Eau.

L’eau se rapproche beaucoup par son action désinfectante de l’air atmosphérique. Elle agit d’une manière tout-à-fait mécanique en délayant et en entraînant par les lavages les matières infectées ; c’est dans ce but qu’on l’utilise le plus ordinairement sur les objets qu’on ne craint pas de mouiller. L’eau qu’on peut faire tomber en particules très fines à l’aide de certaines pompes, entraîne les matières en suspension dans l’air et les attache au sol où elles peuvent plus facilement être attaquées : on s’explique ainsi l’efficacité reconnue de la pluie dans la marche de certaines maladies. L’eau est le plus souvent employée en lavages ou en lotions, mais rarement à l’état de nature, si ce n’est quand elle est bouillante ; on préfère lui ajouter certaines substances, telles que la chaux, l’acide phénique, etc. qui ne font qu’ajouter à sa propriété