Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cure, il se formerait du perchlorure de mercure et de l’acide nitrique. » On pourrait employer les trois désinfectants séparément ; mais Balcells accorde la préférence au premier moyen, qui, selon lui, a l’avantage d’économiser et le temps et les dépenses.

Le procédé que je viens de décrire n’est propre que pour la désinfection des objets qui peuvent être lavés sans inconvénient, comme les murs, crèches, etc. ; il n’en est pas de même pour la désinfection de l’eau. C’est pourquoi Balcells imagina un second procédé qui semble lui avoir été suggéré par celui que le père Léon employa le premier en France de 1666 à 1669. Voici en quoi il consiste : Il s’agit « de faire détonner dans le local une quantité déterminée de cinabre et d’oxyde d’arsenic, mêlés à de la poudre à canon ou à tout autre mélange fulminant. » De cette manière ces deux corps se répandent dans toute l’atmosphère ambiante « le premier, partie à l’état de sulfure de mercure et partie à l’état de mercure coulant ; le second, partie à l’état d’oxyde et partie à celui de sulfure d’arsenic. » Tel est le procédé Balcells. Dans notre médecine il offre des inconvénients considérables qui font qu’on le néglige le plus ordinairement. En effet bien que ses réactions chimiques soient justes, il n’a été fait aucune expérience capable de prouver qu’il détruit réellement l’activité virulente, d’un autre côté, son application est longue, difficile et surtout d’un prix trop considérable en médecine vétérinaire pour qu’il soit préféré aux autres procédés.