Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/30

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Le sel marin et le peroxyde sont mis dans un vase de terre qu’on chauffe légèrement ; puis on y ajoute peu à peu l’acide sulfurique. On peut aussi traiter directement le peroxyde de manganèse par l’acide chlorhydrique. Le chlorure de chaux traité par un acide peut aussi être utilisé ; traité par l’acide sulfurique, le dégagement de chlore se ralentit peu à peu et finit par cesser tout à fait parce qu’il se forme une pâte consistante de sulfate de chaux qui empêche le dégagement. On remplace parfois dans ce dernier cas l’acide sulfurique, par l’acide acétique ou vinaigre ; mais alors le chlore qui se dégage contient une certaine quantité de vapeur d’eau qui amoindrit ses effets.

On n’est guère d’accord sur la quantité de chlore suffisante pour obtenir un effet désinfectant convenable ; plusieurs auteurs expliquent même par ce défaut de quantité les résultats douteux que l’on a obtenus dans quelques circonstances. C’est pourquoi, dans les cas graves surtout, il ne faut pas négliger d’en saturer l’atmosphère d’une manière complète. La proportion indiquée ci-dessus suffit pour obtenir de bons effets dans un local de 20 à 25 mètres cubes. Avant de faire dégager les vapeurs de chlore, il y a indication d’aérer, de râcler, de laver toutes les parties solides à l’aide des divers moyens déjà indiqués ; puis, les issues étant parfaitement closes, on doit commencer la fumigation. L’appareil est placé au milieu du local en ayant le soin de le tenir assez élevé pour faciliter l’expansion du gaz qui est assez lourd. Au bout de deux ou trois heures, on pourrait arrêter la fumigation ; mais il est toujours plus avantageux de n’ouvrir les portes et fenêtres que