Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/33

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septiques et comme agent de désinfection : je veux parler de l’acide phénique. Cet acide passe actuellement comme un des désinfectants les plus certains, et son application se généralise de plus en plus. Son action se porte d’un côté sur les matières albuminoïdes qu’il coagule ; d’un autre, sur les parasites animaux ou végétaux, dont il est le destructeur par excellence. En empêchant la formation des infiniment petits et en coagulant les matières albuminoïdes, il enraye la décomposition putride des matières animales ou végétales et peut être considéré comme un des plus puissants conservateurs de ces substances. Il agirait, en outre, comme désoxydant et provoquerait, d’après certains auteurs, la formation d’ozone dans l’air atmosphérique. La puissance antiseptique de cet agent est un fait acquis à la science. Il empêche la formation de bactéridies dans le sang en putréfaction, et l’action qu’il exerce sur les microzoaires et les microphytes, qu’ont mise en évidence MM. Lemaire et Desmartis, nous permet de croire à ses effets sur les miasmes et les effluves. Il est donc considéré, par les auteurs qui croient à la nature parasitaire des maladies virulentes, comme un des meilleurs désinfectants. On peut utiliser l’acide phénique à ce titre, mais non d’une façon isolée. L’eau phéniquée pourra donc être employée avant la pratique des fumigations désinfectantes ci-dessus signalées ; cette opération faite au préalable sera même excellente, puisqu’elle ajoutera à la valeur désinfectante des fumigations elles-mêmes.

Le goudron, le coaltar, qui rentre dans la composition de la poudre de Corne, peuvent être utilisés au