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EN CHINE

ÉTRANGERS ET CHINOIS[1]


Les événements qui ont eu lieu l’an dernier en Mantchourie ainsi qu’au Tchi-li, et dont l’issue ne saurait encore être prévue, ont posé une fois de plus la question des rapports entre la Chine et les étrangers. Le Congrès de la Paix a alors évoqué l’affaire, déterminé les causes des troubles, parmi lesquelles il ne semble avoir oublié que les causes intérieures, et voté une résolution se terminant par ce paragraphe : « La seule politique commandée par les circonstances présentes consiste à préparer l’abandon formel du protectorat religieux, à favoriser la constitution en Chine d’un gouvernement indigène fort et sagement progressiste, capable d’accomplir les réformes intérieures indispensables, et à assurer, sous le régime de la porte ouverte, l’efficace protection du commerce étranger honnête pour le plus grand bien de la civilisation. » (Le Temps, nos des 4 et 5 octobre 1900.) Il serait trop long de discuter en détail ce programme politique ; j’ai déjà dépeint brièvement la face interne de la situation en Chine, je voudrais donner quelques indications sur les relations entre les étrangers, missionnaires ou autres, et les Chinois ; pour les rendre plus claires, je dois d’abord tracer une esquisse du carac-

  1. Note Wikisource : « Étrangers et Chinois », texte originellement publié in « Revue des Deux Mondes », no 1, 1901.