Page:Courant - Sommaire et historique des cultes coréens, 1899.pdf/32

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
26
MAURICE COURANT.

d’autre part au culte des ancêtres et des grands hommes qui n’est jamais sorti de la classe des lettrés et des nobles ; ces croyances ont beaucoup de points de contact avec le peu qui est connu de l’ancienne religion coréenne.

iv.
Bouddhisme.

Les formes du culte bouddhique ne diffèrent pas sensiblement en Corée de ce qu’elles sont à la Chine, d’où le bouddhisme a pénétré dans la péninsule.

Au Ko-kou-rye, « la 2e  année du roi Syo-syou-rim, 小獸林 (372), en été, à la 6e  lune, le roi de Tshin, 秦, Fou Kien, 苻堅, expédia un envoyé et le bonze Syoun-to, 順道, pour porter des images du Bouddha et des textes sacrés. — La 4e  année (374), le bonze A-to, 阿道, vint » (S.k.s.k., liv. 18).

Au Paik-tjyei, « à la 9e  lune du roi Tchim-ryou, 枕流 (384), le bonze étranger Māränanda, 摩羅難陀, venant de Tsin, 晉, arriva ; le roi alla au-devant de lui et manifesta le respect rituel de l’intérieur du palais. La loi du Bouddha commença alors. — La 2e  année (385), au printemps de la 2e  lune, on fonda une bonzerie à Han-san, 漢山, on autorisa la prise d’habit de dix bonzes » (S.k.s.k., liv. 24).

Au Sin-ra, « la 15e année du roi Pep-heung, 法興 (528), pour la première fois, on pratiqua la loi bouddhique. D’abord, au temps du roi Noul-tji, 訥祗 (417–458), le bonze Meuk- ho-tjà, 墨胡子, venant du Ko-kou-rye, arriva dans le district de Il-syen, 一善… Alors les Liang, 梁, expédièrent un en-