Page:Courant - Stèle chinoise du royaume de Ko kou rye, 1898.pdf/19

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Heou han chou, 後漢書, fait de Syou syeng, 逐成 (Tchă tai oang, 次大王) le fils de Koung, (Htai tjo tai oang, 太祖大王) tandis que l’historien coréen fait régner successivement trois frères : Koung, Syou syeng et Päik ko, 伯固 (Sin tai oang, 新大 王) qui auraient occupé le trône de 53 à 179 pendant 126 ans. Il me semble qu’on peut admettre à titre d’hypothèse que Koung aurait eu pour successeurs ses trois fils ; du premier le nom et le passage sur le trône auraient été oubliés ; les deux autres seraient Syou syeng et Päik ko. Si cette supposition était exacte, on conserverait le fait des trois frères régnant l’un après l’autre, tel que le mentionnent les Coréens ; l’on serait d’accord avec l’auteur chinois qui fait de Syou syeng le fils de Koung et avec l’inscription qui compte dix-sept règnes au lieu des seize de l’histoire ; enfin l’on supprimerait l’anomalie de trois règnes, une seule génération, remplissant l’espace de 126 ans. Un pareil oubli n’aurait rien d’invraisemblable pour cette époque reculée où, comme nous le verrons, le Ko kou rye n’usait pas encore de l’écriture.

Le roi Koang käi hto kyeng a été surtout un prince guerrier ; il a conduit ses armées dans plusieurs contrées, qui nous sont connues d’ailleurs, et dans d’autres qui nous sont plus étrangères. Parmi les premières, je citerai le Sin ra, 新羅, dont la capitale, Sin ra syeng, 新羅城, de l’inscription, était ou Keum syeng, 金城, ou l’une des villes très voisines de Man ouel syeng, 滿月城, ou de Sin ouel