Page:Courier Longus 1825.djvu/303

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J’offris d’abord, comme je l’ai dit, de mon propre mouvement, cette copie à M. Furia, et il accepta mon offre sans paroître en faire beaucoup de cas, observant très judicieusement qu’aucune copie ne pouvoit réparer le mal fait au manuscrit. Je continuai mon travail ; vous arrivâtes deux jours après, et vous vîtes le désastre, comme l’appelle M. Furia. Ce jour-là, autant qu’il m’en souvient, il pensoit encore fort peu à la copie promise ; cependant je vois, par votre notice, qu’il en fut question, et sans doute je la promis encore. Ce ne fut que le lendemain, quand vous n’étiez plus à Florence, que M. Furia me demanda cette copie avec beaucoup de vivacité. Je lui dis que le temps me manquoit pour en faire un double, qui me devoit rester, mais qu’aussitôt achevée la collation du manuscrit, je songerois à le satisfaire. Ce même jour, en regardant la tache dans le manuscrit, elle me parut augmentée, et je conçus des soupçons. Le soir, au sortir de la bibliothèque, M. Furia me pressa fort de passer avec lui chez moi, pour lui donner la