Page:Courier Longus 1825.djvu/304

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copie. Il la vouloit sur-le-champ, parceque, disoit-il, chez moi elle se pouvoit perdre. Son empressement ajoutant aux défiances que j’avois déja, je lui répondis que, toutes réflexions faites, je serois bien aise de garder par devers moi cette copie, qui, étant écrite de trois mains, étoit la seule authentique et l’unique preuve que je pusse donner du texte que je publierois, quant aux endroits effacés. Par cette raison même, me dit-il, c’étoit la seule qui convînt à la bibliothèque, où d’ailleurs, demeurant dans ses mains, elle ne couroit aucun risque. Je ne lui dis pas ce que j’en pensois, mais je le refusai nettement. Il se fâcha, je m’emportai, et l’envoyai promener en termes qui ne se peuvent écrire.

Ne vous prévins-je pas, monsieur, quand vous voulûtes enlever ce papier collé au manuscrit ? Ne vous criai-je pas : Prenez garde ; ne touchez à rien ; vous ne savez pas à quelles gens vous avez affaire. J’employai peut-être d’autres mots que l’occasion et le mépris que j’avois pour eux me dictoient,