Page:Courier Longus 1825.djvu/306

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l’original, parceque les traits en étoient ou effacés ou confus, des espaces en blanc. Quand j’eus ainsi achevé d’écrire tout ce qui manquoit dans l’imprimé, je pris à mon tour le manuscrit, et, guidé par le sens, que j’entendois mieux qu’eux, je lus ou devinai par-tout les mots que ces messieurs n’avoient pu déchiffrer, et eux, qui tenoient alors la plume, écrivant ce que je leur dictois, remplissoient dans ma copie les blancs que j’avois laissés. De plus, dans ce que j’avois écrit sous leur dictée, il se trouvoit des fautes que je leur fis corriger d’après le manuscrit ; ce qui produisit beaucoup de ratures. Ainsi dans chaque page, et presque à chaque ligne, parmi les mots écrits de ma main, se trouvent des mots écrits par l’un d’eux, et c’est là ce qui constate l’authenticité du tout : aussi voyez-vous que M. Furia, dans sa diatribe contre moi, atteste l’exactitude de cette copie, qu’il ne pourroit nier sans se faire tort à lui-même.

Plusieurs personnes à Florence, me parlant alors de la tache faite au manuscrit, me