Page:Courier Longus 1825.djvu/308

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copie authentique ? et cette preuve unique du texte que j’allois publier, pouvois-je la remettre à l’homme qui m’accusoit de vouloir falsifier ce texte ?

Notez que cette pièce, à moi si nécessaire, est, pour la bibliothèque, parfaitement inutile ; elle ne peut avoir, aux yeux des savants, l’autorité du manuscrit, ni par conséquent en tenir lieu. S’il y a quelque erreur dans mon édition, c’est que j’ai mal lu l’original, et ma copie ne sauroit servir à la corriger. Elle est inutile à ceux qui pourroient douter de la fidélité du texte imprimé, dont elle n’est pas la source ; mais elle m’est utile à moi contre l’infidélité et la mauvaise foi du seigneur Furia, qui, s’il l’avoit dans les mains, en altérant un seul mot, rendroit tout le reste suspect, au lieu que sa propre écriture le contraint maintenant d’avouer l’authenticité de ce texte, qu’il nieroit assurément, s’il y avoit moyen.

Si M. Furia eût eu cette copie en son pouvoir, il auroit d’abord publié de longues dissertations sur les ratures dont elle est pleine.