Page:Courier Longus 1825.djvu/310

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traordinaire, dont la composition, imaginée par moi exprès pour ce grand dessein, passoit leur capacité, résistoit à toute analyse, et ne se pouvoit détruire par aucun des moyens connus. Procès-verbal fut fait du tout, et publié dans les journaux. M. Furia a écrit au long tout ce qui se passa dans cette mémorable séance : c’est le plus bel épisode de sa grande histoire du pâté d’encre, et une pièce achevée dans le style de Diafoirus ou de Chiampot la perruque. Pour moi, je ne puis m’empêcher de le dire, dussé-je m’attirer de nouveaux ennemis, cela prouve seulement que les professeurs de Florence ne sont pas plus habiles en chimie qu’en littérature, car le premier relieur de Paris leur eût montré que c’étoit de l’encre de la petite vertu, et l’eût enlevée à leurs yeux par les procédés qu’on emploie, comme vous savez, tous les jours.

Mais que vous semble, monsieur, de cette dévotion aux bouquins ? À voir l’importance que ces messieurs attachent à leurs manuscrits, ne diroit-on pas qu’ils les lisent ? Vous