Page:Courouble - L'étoile de Prosper Claes, 1930.djvu/162

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ment. C’est la première fois que fous êtes si boli avec moi…

— Oh ! monsieur Mosheim…

— Non, fous n’êtes pas boli avec moi… Mais ça ne fait rien, un jour fous le regretterez, car moi, je sais peaucoup de choses…

Buellings s’effarait :

— Mais je vous assure, Monsieur Mosheim, que jamais je n’ai eu l’intention de…

— C’est pien, repartit le policier, mais je dois faire mon tevoir. Fenez avec moi.

Alors, Vergust s’interposa, et, avec la bonhomie de sa grosseur : — Voyons, M. Mosheim, ne faites pas attention pour cette fois. Tenez, mon ami Buellings va vous donner vingt marks et ce sera bon comme ça…

L’homme fit d’abord quelques objections, mais il était évident que cette transaction ne lui déplaisait pas :

— Et pien pour fous, mon cher mossieu Vergust, je feux faire quelque chose car il n’y a rien à dire sur fous qui êtes un prave homme…

Et se retournant vers le sellier atterré :

— Allons, donnez seulement vingt marks pour mon embrunt de kuerre et fous êtes libre…

Force fut à Buellings de s’exécuter.

— Est-ce qu’il est pon au moins ? dit le soldat en examinant le billet de banque à la lumière de son projecteur, je tiendrai vous porter un reçu temain matin…

— Non, non, c’est inutile ! repartit vivement le sellier qui ne redoutait rien tant qu’une visite