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LE MARIAGE D’HERMANCE

Mlle Dujardin lui faisaient à peine une visite par mois, sous prétexte qu’elles étaient débordées par leurs devoirs mondains ; au vrai, elles n’aimaient la vieille femme que tièdement et ne s’aventuraient dans la ville basse qu’avec une répugnance non dissimulée.

Si Mme Vermeulen avait d’abord souffert de cette froideur, elle n’en ressentait plus aujourd’hui aucune peine ; la chaleureuse affection de son petit-fils la dédommageait largement d’une indifférence qui était devenue mutuelle.

Pierre adorait sa Grand’Maman, avec laquelle il était en contact de pensées et de sentiments ; il lui consacrait plusieurs soirées par semaine et la majeure partie de ses dimanches. Il aimait à écouter la vieille femme : ses jolis radotages du passé l’agenouillaient encore bien souvent devant son fauteuil comme lorsqu’il était tout petit. Il admirait