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LE MARIAGE D’HERMANCE

accepter cette humble rose comme un gage d’estime et d’admiration !

Le père Verhoegen était abasourdi, ni plus ni moins d’ailleurs que les invités.

Ferdinand Mosselman donna un coup de coude à Joseph Kaekebroeck :

— Et bien, murmura-t-il à l’oreille de son ami, que dis-tu de mon élève ?

— Il est très bien dressé, repartit Joseph, mais il nous fait perdre beaucoup de temps avec ses phrases. Je meurs de faim !

Cependant le bon cordier avait accepté la rose de Dujardin et il la tenait dans ses doigts, immobile sur son siège, dans une posture égyptienne, quasi hiératique. Il cherchait évidemment une réponse qui fût digne des paroles du harangueur. Enfin, il se décida :

— Mon cher garçon, dit-il avec bonhomie, voulez-vous croire que votre figure me dit quelque chose… J’ai dansé avec votre mère