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LE MARIAGE D’HERMANCE

Il y avait chez Hermance une naïveté, un imprévu d’impression qui charmait Pierre ; sa figure mobile, si joliment animée, avait pris dans l’amour une gravité rêveuse qui accentuait la beauté de ses traits ; au surplus, les ornements de son esprit rejaillissaient dans ses manières et lui donnaient une distinction, une élégance corporelle qui formait un piquant contraste avec la beauté charnelle et fruste de ses sœurs. Elle était la plus fine, la plus gracieuse sinon la plus sculpturale des trois.

On les promena dans toute la famille, chez les Van Poppel, les Kaekebroeck et les Cappellemans. Puis, ils s’aventurèrent en province, chez M. et Mme Émile Platbrood définitivement établis à Anvers. Ils allèrent aussi à Turnhout, patrie de l’oncle et de la tante Spruyt. Dujardin y fit la connaissance du petit cousin Ernest, celui-là qui avait fait