Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
204
LE MARIAGE D’HERMANCE

grands jours de sa jeunesse. Mais elle réclamait l’indulgence de ses invités, sa vieille Annette n’étant pas habituée, non plus qu’elle, à traiter tant de convives de marque.

Tout marchait à merveille cependant ; il est vrai que, pour la circonstance, Mme Platbrood avait prêté sa grosse Colette, Mme Kaekebroeck sa Gertrude et Mme Cappellemans sa vieille Rosalie, de sorte que le service ne traînait pas trop. D’ailleurs, Adolphine, entre les mains de qui Mme Vermeulen avait abdiqué ses pouvoirs de maîtresse de maison, veillait à tout. À chaque instant, elle bondissait de sa chaise pour aider aux servantes, verser le vin, tourner autour de la table, ce qui lui rapportait du reste quelques menus profits, entre autres celui de « faire des farces » à son mari, qu’elle embrassait par exemple brusquement dans le cou, caresse à laquelle Joseph n’était pas insensible mais qui l’embarrassait devant le monde :