Page:Courouble - Le Mariage d'Hermance (La famille Kaekebroeck), 1905.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
209
LE MARIAGE D’HERMANCE

dans une grande exaltation intérieure et développait sa coquetterie en même temps qu’il lui donnait l’ambition d’être digne de celle dont il avait fait la reine de ses pensées.

Voilà pourquoi il étudiait avec tant d’ardeur et voulait se distinguer parmi ses camarades. On pense s’il fut heureux d’attirer tout à coup l’attention de sa dame :

— J’ai été premier en latin, répondit-il en rougissant, et aussi premier en calcul…

— Mais tu ne m’avais pas dit ça ! s’écria Thérèse. Voilà un sage élève ! À la bonne heure !

Et vaguement attirée vers ce gracieux adolescent dont elle était trop fine pour ne pas avoir deviné la discrète adoration :

— Tiens, il faut que je te donne une baise pour ça !

Gentiment, elle posa sa petite bouche sur