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ATLANTIQUE IDYLLE

douce, fleurie d’une belle barbe blonde, contraste avec ses muscles puissants.

Quand il salue de la main les blanches voiles qui l’ont amené et que nous laissons en arrière, il semble un Lohengrin en jersey, disant adieu à son cygne aimé ! Mais il a saisi la barre : dès lors, indifférent aux rumeurs sympathiques qui ne cessent de monter jusqu’à lui, il ne s’occupe plus que de la course du navire.

Cependant le pont s’encombre de malles, de caisses, de paniers, de bagages de toutes sortes, autour desquels les émigrants s’agitent avec anxiété.

La circulation devient difficile. Les manœuvres provoquent la joie des enfants qui bondissent comme des chevreaux. Ils deviennent si encombrants qu’il faut les renvoyer dans l’entrepont.

Enfin, vers midi, une ligne pâle-grise