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LES DEUX CROISIÈRES

ments, les hautes tours, désigne l’emplacement des principaux quartiers de la ville…

Je me sauve à l’arrière, déserté par tous et là, appuyé contre la dunette, j’admire la cité surprenante, l’Hudson immense et turbulent, plein de vaisseaux.

Un sentiment de triomphe oppresse ma poitrine. Le voyage finit dans l’apothéose attendue. Je peux maintenant braver l’ironie familiale…

Je regarde, sans me rassasier, frémissant d’orgueil, quand une femme s’approche de moi.

C’est la jolie mâdchen que je cherche depuis ce matin. Je ne puis réprimer un geste de joyeux étonnement. Alors, d’une voix lente, pénétrée, avec un accent très pur :

— Ah, Monsieur, comme c’est beau n’est-ce pas !

À ces mots, j’écarquille les yeux et demeure stupéfait :