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PAULINE PLATBROOD

Il venait de croiser Mme  et Mlle  Platbrood. Elles l’avaient également reconnu à la clarté du réverbère et, tout de suite, leurs yeux s’étaient détournés.

Et François connut alors que sa peine était seulement engourdie. La douleur, un moment sournoise et poltronne devant son courage, l’attaquait de face : toutes ses blessures furent rouvertes. Cette fois, il s’effraya à la pensée qu’il ne se consolerait jamais.

Saisi d’angoisse, il songeait à disparaître. Oh ! oui la mort, plutôt que l’indifférence, l’inexplicable mépris de cette Pauline qu’il aimait plus que tout au monde !

Et longtemps il médita sur son tonneau, au milieu de l’odorante vapeur de bière qui exaltait son désespoir…

Pourtant le lendemain il semblait de nouveau résigné. Mais avec combien de précau-