Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
150
PAULINE PLATBROOD

guérir et lentement elle entamait le corps robuste de ce grand garçon.

Alors que tout le monde avait applaudi à son acte de bravoure qui n’était peut-être, il se l’avouait à lui-même, qu’un acte de désespoir, il en voulait au hasard d’avoir lancé sur son chemin ce cheval maudit auquel était justement suspendu un homme qui ne lui pardonnerait jamais de l’avoir sauvé.

De fait, le major Platbrood ne l’avait pas remercié. Bien mieux, il osait prétendre maintenant que le plombier était accouru quand la bête, ralentissant son allure, allait s’arrêter, vaincue par lui. Cette version, il est vrai, ne trouvait créance auprès de personne.

Certes, la visite de Kaekebroeck, ses affectueuses félicitations avaient touché le jeune homme ; mais Joseph ne s’était pas expliqué sur les sentiments de Pauline… Alors que lui importait tout le reste ?

Enfin l’état de son vieux père s’était subi-