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PAULINE PLATBROOD

gaie et bien portante, soumise à leurs volontés judicieuses.

Pauline consentait maintenant à parler à son fiancé, et parfois même elle lui accordait un sourire pour son dimanche. Par exemple, où elle se montrait encore intraitable malgré les instances de ses parents, c’était sur le chapitre des menues privautés permises entre futurs. Jamais elle n’avait accordé le moindre petit suffrage au jeune homme dont elle enflammait le sang par ses refus offensés. Aussi une rage sourde, née des tortures du désir, s’emparait parfois du fiancé et le ramenait à la brutalité de ses façons libertines.

Mais Pauline, devenue prudente, savait lui échapper avec adresse et il revenait auprès d’elle honteux et humilié, promettant d’être sage, de ne plus rien exiger avant l’heureux jour des noces.

Un instant, M.  Platbrood avait grandement redouté que toute cette fanfare que l’on menait