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PAULINE PLATBROOD

au-dessus d’elle de toute la longueur de son bras, François aperçut une belle jeune fille très pâle qui tomba à genoux, en tendant vers lui ses mains suppliantes :

— François, François, pardonnez-moi !

Il la considérait avec étonnement, sans rien comprendre encore tant il était épuisé de fatigue et de larmes : enveloppée dans sa mante dont les plis abondants s’étalaient sur le sol, sa chevelure épandue sur ses épaules comme un blond torrent, elle semblait une de ces saintes femmes de Rubens pleurant au pied du sublime calvaire…

Il croyait à une apparition. Soudain il eut un grand cri :

— Pauline !

Il courut à elle pour la relever…

Et les amants se regardèrent, les mains dans les mains, les yeux au fond des yeux, sans pouvoir parler. Et tout à coup ils s’abattirent dans les bras l’un de l’autre et ils s’étreignirent,