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PAULINE PLATBROOD

ses d’or. On l’eût prise pour une vivandière de la Grande Armée.

Et sur son ventre en surplomb brimballait, au bout d’une chaînette de fausses perles, un long face-à-main en écaille.

Beaucoup de visiteurs profitèrent de son arrivée pour disparaître avec discrétion et le salon appartenait sans partage à la grosse coquette quand surgirent M. et Mme Platbrood.

Ceux-ci avaient terminé toutes leurs visites ; ils s’installèrent familièrement, car ils dînaient ce soir-là, rue de Flandre, avec les Rampelbergh et toute la famille, suivant une tradition fort ancienne.

Cependant le droguiste se promenait de long en large, les mains dans ses poches, l’air très renfrogné :