Page:Courouble - Pauline Platbrood (La famille Kaekebroeck), 1902.djvu/71

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
67
PAULINE PLATBROOD

Mosselman. Il ne savait pas faire de belles phrases. Il avait quitté l’école moyenne très jeune pour entrer à l’atelier et aider son père impotent. Il travaillait. Mais les affaires marchaient bien, il ne pouvait pas se plaindre. Maintenant il n’avait plus qu’un désir et c’était de rencontrer une bonne jeune fille qui…

Il bredouilla et rougissant à son tour :

— Non, tenez, Mademoiselle Pauline, je vais le dire tout de suite. Mon père voudrait que je marie une femme avec des cheveux, des yeux, une bouche, comme Mademoiselle…

Il s’arrêta, incapable de dire son secret.

— Comme Mademoiselle qui ? interrogea la naïve Pauline en devenant toute pâle…

— Bé, comme Mademoiselle… Pauline Platbrood !

Et il saisit la main de la jeune fille qui le regardait de ses yeux pleins de tendresse.

Alors, très émue :

— Moi aussi, dit-elle tout bas, je voudrais