Au contraire, vous dis-je. (Lui avançant une chaise.) Tenez !
C’est cela. Prenez un siège.
Merci.
Non. Pas celui-ci ; celui-là !
Mille grâces.
Non. Pas Celui-là ; celui-ci.
Non.
Si.
Non.
Si.
Est-ce que ça va durer longtemps ? Vas-tu ficher la paix à M. des Rillettes ?
En vérité, je suis désolé.
Pourquoi donc ?
Il n’y a pas de quoi.
Asseyez-vous.
sous les fesses de des Rillettes.
Là !
Pas sur celle-là, je vous dis !
Tu vois ! (Pendant tout le couplet qui suit, madame Boulingrin, calme et exaspérante, s’obstine à répéter :) Imbécile ! Imbécile !
Eh ! c’est de ta faute, aussi ! Pourquoi as-tu voulu le forcer à s’asseoir sur une chaise qui le répugnait ? Tu serais bien avancée, n’est-ce pas, s’il s’était cassé la figure ?… Imbécile ?… Imbécile toi-même ! Quel monstre de femme, mon Dieu ! Pourquoi faut-il que j’aie trouvé ça sur mon chemin ? (À des Rillettes.) Vous ne vous êtes pas blessé, j’espère ?
Oh ! si peu que ce n’est pas la peine d’en parler.
Vous m’en voyez ravi. Approchez-vous du feu.
Je suis fâché d’être venu.
Prenez ce coussin sous vos pieds.
Merci beaucoup.
et qui fourre un second coussin sous le premier.
Prenez également celui-ci.
Bien obligé.
une leçon de courtoisie.
Et celui-là.
En vérité…
Cet autre encore.
Non.
Ce petit tabouret.
De grâce…
Eh ! laisse-nous tranquilles avec ton tabouret !
Tu assommes M. des Rillettes.
Quelle idée !
C’est toi qui le rases.
Allons, tais-toi !
Je me tairai si je veux.
Si tu veux !
Oui, si je veux.
… de Dieu !
Et je ne veux pas, précisément.