Écoutez, monsieur des Rillettes, voulez-vous me rendre un service ?
Très volontiers.
Bien. Enlevez-moi.
Vous dites ?
Je dis : « Enlevez-moi. »
Ça, par exemple, c’est le bouquet ! Vous voulez que je vous enlève ?
Je vous en prie.
Eh ! Je ne peux pas !
Pourquoi donc ?
J’ai un vieux collage, ça me ferait avoir des histoires.
Vous refusez ?
À mon grand regret ; mais enfin soyez raisonnable…
Vous refusez ?
Puisque je vous dis…
Eh bien ! je vous préviens d’une chose : c’est que vous allez être la cause de grands malheurs.
Moi ?
Vous. Oh ! inutile de faire les grands bras. Avant — vous entendez ? — avant qu’il soit l’âge d’un petit cochon, il y aura, à cette place, un cadavre !!! Puisse le sang qui aura coulé par votre faute ne pas retomber sur votre tête !
Mais c’est à devenir fou ! Mais qu’est ce que je vous ai fait ? Mais ça devient odieux, à la fin ?
Ail ! c’est qu’il ne faut pas, non plus, tirer trop fort sur la ficelle, ou alors tout casse, tant pis ! Voilà dix ans que j’y mets de la bonne volonté ; ça ne peut pas durer toute la
MADAME BOULINGRIN. — Buvez !