Page:Courteline - Les Boulingrin, 1898.djvu/25

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me blesseriez. (Il sonne.) Je croirais que vous avez de la rancune contre moi. (À la bonne qui apparaît.) Allez me chercher une bouteille de champagne.

Félicie.

Bien, m’sieur. (Elle sort.)

Des Rillettes, consentant à capituler.

Enfin !…

Boulingrin, ravi.

Ah !

Des Rillettes.

J’accepte votre invitation pour ne pas vous désobliger, mais j’entends ne plus être mêlé à vos dissensions intestines. Elles sont sans intérêt pour moi et me mettent dans des positions fausses, — sans parler des boutons de mon habit qui y restent, et de mes fesses, qui s’en ressentent.

Boulingrin.

Marché conclu.

Des Rillettes, la main tendue.

Tope ?

Boulingrin, tapant.

Tope !

Des Rillettes.

En ce cas, asseyons-nous. (Ils prennent chacun une chaise, s’installent près l’un de l’autre, et souriants, se contemplent un instant en silence. À la fin :)

Boulingrin, avec enjouement.

J’ai idée, monsieur des Rillettes, que nous allons faire à nous deux, une solide paire d’amis.