Page:Courtois - Isocrate, le prêtre Testis unus et l'abbé Thise.djvu/2

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


DIALOGUE.


Isocrate, le prêtre Testis unus et l’abbé Thise.


Par Alexandre-Nicolas Courtois,
citoyen de Longuyon.



« On ne dispute jamais sur la vertu, parce qu’elle vient de Dieu : on se querelle sur des opinions qui viennent des hommes. »

Voltaire.


Isocrate. De quoi s’agit-il, M. l’abbé ? a-t-on blessé le dogme et la morale ?


Testis unus. Non, mais la discipline.


Isocrate. Laquelle ? car il y en a deux, et vous savez que la discipline extérieure appartient plus au pouvoir civil qu’à l’église, suivant la raison et selon le droit que s’est réservé votre fameux Constantin-Labarum, qui s’est dit l’évêque des choses extérieures.


Testis unus. Je n’admets pas de distinction en ce cas, et je soutiens, unguibus et rostro, que le gouvernement civil ne peut pas plus toucher à l’église qu’aux cantiques de pere Pichenot.


Isocrate. Laissons-là la discipline, car vous savez qu’elle est à la religion, ce que le vêtement