Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/102

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mour-propre du chantre de Henri IV, lui écrivit la lettre suivante :

« Quoi ! tu t’es immortalisé par une multitude d’ouvrages sublimes dans tous les genres de littérature ; ton nom, prononcé avec admiration dans toutes les contrées du globe policé, passera à la postérité la plus reculée, et ne périra qu’au milieu des ruines du monde ; tu es le premier et le seul poëte épique de la nation ; tu ne manques ni d’élévation ni d’harmonie, et si tu ne possèdes pas l’une de ces qualités au degré de Racine, l’autre au degré de Corneille, on ne saurait te refuser une force tragique qu’ils n’ont pas ; tu as fait entendre la voix de la philosophie sur la scène ; tu l’as rendue populaire. Quel est celui des anciens et des poëtes modernes qu’on puisse te comparer dans la poésie légère ? Tu nous as fait connaître Locke et Newton, Shakespéare et Congrève. La critique dira