Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/103

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de ton histoire tout ce qu’elle voudra ; elle ne niera point qu’on ne remporte de cette lecture une haine profonde contre tous les méchans qui ont fait et qui font encore le malheur de l’humanité : dans tes romans et tes contes, pleins de chaleur, de raison et d’originalité, j’entrevois partout la Sage Minerve sous le masque de Momus ; après avoir soutenu le bon goût par tes préceptes et tes écrits tu t’es illustré par des actions éclatantes ; on t’a vu prendre courageusement la défense de l’innocence opprimée ; tu as restitué l’honneur à une famille flétrie par des magistrats imprudens ; tu as jeté les fondemens d’une ville à tes dépens ; ta vie a été prolongée jusqu’à l’extrême vieillesse ; tu n’as pas connu l’infortune ; si l’indigence approcha de toi ce ne fut que pour implorer et recevoir tes secours ; tu as reçu les honneurs du triomphe dans ta patrie, la capitale la plus éclairée de