Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/111

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sent-ils reculer, au moins pour quelques siècles, le décret prononcé contre toutes les choses de ce monde, décret qui les a condamnées à avoir leur naissance, leur temps de vigueur, leur décrépitude et leur fin ! Puisse la terre engloutir celle de leurs provinces assez puissante un jour et assez insensée pour chercher les moyens de subjuguer les autres ! Puisse, dans chacune d’elles, ou ne jamais naître, ou mourir sur le champ sous le glaive du bourreau, ou par le poignard d’un Brutus, le citoyen assez puissant un jour et assez ennemi de son propre bonheur pour former le projet de s’en rendre maître !

« Qu’ils songent que le bien général ne se fait jamais que par nécessité, et que c’est le temps de la prospérité, et non celui de l’adversité, qui est fatal aux Gouvernemens.

« L’adversité occupe les grands