Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/122

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« Sire, et la bombe ! — Qu’a de commun la bombe avec ce que je vous dicte ? — Le boulet a emporté la timbale, mais le riz n’y était pas. — C’est un roi qui a dit le premier de ces mots ; c’est un soldat qui a dit le second : ils sont l’un et l’autre d’une âme forte ; ils n’appartiennent point à l’état.

« Chevalier, quel âge avez-vous ? — Trente ans. — Moi j’en ai vingt-cinq ; hé bien, vous m’aimeriez une soixantaine d’années ; ce n’est pas la peine de commencer pour si peu. — C’est le mot d’une bégueule.

« Chaque sexe a son ramage ; celui de l’homme n’a ni la légèreté, ni la délicatesse, ni la sensibilité de celui de la femme ; l’un semble toujours commander et brusquer, l’autre se plaindre et supplier… Passons au mot du célèbre Muret.

« Muret tombe malade en voyage ; il se fait porter à l’hôpital ; on le place