Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/139

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sont encore agités, le ciel couvert de nuages ; les matelots s’occupent sur leur navire échoué ; les habitans accourent des montagnes voisines. Que cet artiste a d’esprit ! Il ne lui a fallu qu’un petit nombre de figures principales pour rendre toutes les circonstances de l’instant qu’il a choisi. Comme toute cette scène est vraie ! Comme tout est peint avec légèreté, facilité et vigueur ! Je veux garder ce témoignage de son amitié ; je veux que mon gendre le transmette à ses enfans, ses enfans aux leurs, et ceux-ci aux enfans qui naîtront d’eux. Si vous voyiez le bel ensemble de ce morceau, comme tout y est harmonieux, comme tous les effets s’y enchaînent, comme tout se fait valoir sans effort, sans apprêt ; comme ces montagnes de la droite sont vaporeuses ; comme ces rochers et les édifices surimposés sont beaux ; comme cet arbre est pittores-