Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/68

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et que la tête s’est un peu échauffée de vin blanc, je cite sans rougir une épigramme de Ferrand ; je pardonne au poëte, au peintre, au sculpteur un instant de verve et de folie ; mais je ne veux pas qu’on trempe toujours là son pinceau, et qu’on pervertisse le but des arts. Un des plus beaux vers de Virgile, et un des plus beaux principes de l’art imitatif, c’est celui-ci :

Sunt lacrymæ rerum, et mentem mortalia tangunt.[1]

« Il faudrait l’écrire sur la porte de l’atelier du peintre.

« Rendre la vertu aimable, le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout honnête homme qui prend la plume, le pinceau ou le ciseau. »

  1. Ici les malheureux trouvent des yeux qui les pleurent.