Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/70

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« Maxime vraie par toute la terre : les besoins de la vie, qui disposent impérieusement de nous, égarent les talens, qu’ils appliquent à des choses qui leur sont étrangères, et dégradent souvent ceux que le hasard a bien employés ; c’est un des inconvéniens de la société auquel je ne sais point de remède. Tenez, mon ami, je suis tout prêt à croire que ce maudit lien conjugal que vous prêchez comme un certain fou de Genève[1] prêche le suicide, sans vous y empiéger, abaisse l’âme et l’esprit. On dirait, avec Leclerc de Montmercy,[2] qui ne veut devoir l’aisance à personne : — Un gra-

  1. Jean-Jacques Rousseau
  2. Leclerc de Montmercy était poëte, philosophe, avocat, botaniste, physicien, médecin, anatomiste ; il savait tout ce qu’on pouvait apprendre ; il mourut de faim dans son galetas ; mais il était savant…