Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/88

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quiconque le lui demanderait, et jamais serment ne fut plus religieusement observé.



Diderot prétendait que le but de la philosophie n’est pas seulement de nous corriger, mais de nous apprendre à corriger les autres. « À quoi sert-elle si elle se tait ? Ou parlez, disait-il à un philosophe, ou renoncez au titre d’instituteur du genre humain. Vous serez persécuté ; c’est votre destinée : on vous fera boire la ciguë ; Socrate l’a bue avant vous : on vous emprisonnera, on vous exilera, on brûlera vos ouvrages, on vous fera peut-être vous-même monter sur un bûcher… Vous pâlissez ! la frayeur vous prend ! Et vous voulez attaquer les mauvaises lois, les mauvaises mœurs, les superstitions régnantes, les vices, les vexations,