Page:Cousin d’Avallon - Diderotiana.djvu/97

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des vues, et que l’on dise qu’il a fait un bon extrait d’un mauvais livre.

« Que son intérêt soit entièrement séparé de celui du libraire et de l’écrivain.

« Qu’il n’arrache point à un auteur les morceaux saillans de son ouvrage pour se les approprier, et qu’il se garde bien d’ajouter à cette injustice celle d’exagérer les défauts des endroits faibles qu’il aura l’attention de souligner.

« Qu’il ne s’écarte point des égards qu’il doit aux talens supérieurs et aux hommes de génie ; il n’y a qu’un sot qui puisse être l’ennemi d’un Voltaire,[1] d’un Montesquieu, d’un

  1. D’après cette assertion de Diderot, M. Geoffroy et consorts seraient-ils donc des sots ? Non ; ces messieurs ont trop de génie, d’esprit, de connaissances et d’érudition pour ne pas faire une exception à la règle.