Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/100

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7. Tzeu iou ayant interrogé Confucius sur la piété filiale, le Maître répondit : « La piété filiale qu’on pratique maintenant ne consiste qu’à fournir les parents du nécessaire. Or les animaux, tels que les chiens et les chevaux, reçoivent aussi des hommes ce qui leur est nécessaire. Si ce que l’on fait pour les parents n’est pas accompagné de respect, quelle différence met on entre eux et les animaux ? »

8. Tzeu hia l’ayant interrogé sur la piété filiale, le Maître répondit : « Il est difficile de tromper par un faux semblant de piété filiale. Quand les parents ou les frères aînés ont des affaires, si les fils ou les frères puînés leur viennent en aide ; quand ceux ci ont du vin et des vivres, s’ils en font part à leurs parents et à leurs aînés, est ce suffisant pour qu’on loue leur piété filiale ? » (la piété filiale requiert en outre une affection cordiale).

9. Le Maître dit : « Houei (Ien Iuen) écoute mes explications toute une journée sans m’adresser une objection ni une question, comme s’il était dépourvu d’intelligence. Quand il s’est retiré, je considère sa conduite privée, et j’y vois resplendir mes enseignements. Houei n’est pas dépourvu d’intelligence. »