Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/169

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mine et mets à profit ce qu’on m’a appris de bon ; après avoir beaucoup vu, je grave dans ma mémoire ce que j’ai remarqué. Je suis de ceux qui viennent immédiatement après les grands sages chez qui les connaissances sont innées.

28. Les habitants de Hou hiang (étaient si mauvais) qu’il était difficile de leur enseigner à pratiquer la vertu. Un jeune homme de ce pays s’étant présenté (pour suivre les leçons de Confucius), les disciples du philosophe doutèrent (s’il convenait de l’admettre). Le Maître dit : « Lorsque quelqu’un vient à moi avec l’intention de se corriger, j’approuve son intention, sans me faire garant de sa vie passée. J’approuve sa venue ; je n’approuve pas son départ futur, (ni tout ce qu’il fera dans la suite). Pourquoi donc serais je si sévère ? »

29. Le Maître dit : « La vertu parfaite est elle loin de nous ? Si je veux la trouver, aussitôt elle est présente à moi. » La vertu parfaite est la bonté naturelle que chaque homme possède nécessairement. Mais les hommes, aveuglés par leurs passions, ne savent pas la chercher. Ils suivent la pente du vice et se persuadent que la vertu est loin d’eux.