Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/233

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4. Fan Tch’eu pria Confucius de lui enseigner l’agriculture. Le Maître répondit : « Un vieux laboureur vous l’enseignerait mieux que moi. » Fan Tch’eu le pria de lui enseigner l’art de cultiver les jardins potagers. Confucius répondit : « Un vieux jardinier vous l’enseignerait mieux que moi. » Comme Fan Tch’eu se retirait, le Maître lui dit : « Que Fan Siu a l’esprit petit ! Si le prince aime l’urbanité et les convenances, aucun de ses sujets n’osera les négliger. Si le prince aime la justice, aucun de ses sujets n’osera lui refuser l’obéissance. Si le prince aime la sincérité, aucun de ses sujets n’osera agir de mauvaise foi. Les choses étant ainsi, les habitants de toutes les contrées accourront à lui, avec leurs petits enfants sur leurs épaules. Quel besoin a t il d’apprendre l’agriculture ? »

5. Le Maître dit : « Supposons qu’un homme ait appris les trois cents odes du Cheu king ; qu’ensuite, s’il est chargé d’une partie de l’administration, il manque d’habileté ; s’il est envoyé en mission dans les pays étrangers, il soit incapable de répondre par lui-même ; que lui sert toute sa littérature ? »