Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/239

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le respect pour les aînés et les supérieurs est loué par tous les habitants du bourg et tous les voisins. » Tzeu koung dit : « Permettez-moi de vous demander quel est celui qui vient au troisième rang. » Confucius répondit : « Un homme sincère dans ses paroles, obstiné dans ses actions, est sans doute un homme opiniâtre, vulgaire ; cependant il peut être placé au troisième rang. »

Tzeu koung dit : « Que faut il penser de ceux qui administrent à présent les affaires publiques ? » Le Maître répondit : « Hélas ! ce sont des hommes d’un esprit étroit. Méritent-ils d’être comptés pour quelque chose ? »

21. Le Maître dit : « Comme je ne trouve pas de disciples capables de se tenir constamment dans le juste milieu, je cherche des hommes qui aient de hautes aspirations, bien qu’ils soient incapables d’arriver si haut, ou des hommes qui, sans être très intelligents, ont l’amour du devoir. Les premiers avancent dans la vertu, et suivent les exemples et les enseignements des sages. Les seconds s’abstiennent de mal faire. »

22. Le Maître dit : « Les habitants du midi disent communément qu’un homme inconstant ne peut pas même devenir habile devin ou bon médecin. Cet adage