Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/259

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der les armées. » Confucius, (voyant que le prince était peu dis¬posé à étudier la sagesse), s’en alla dès le lendemain. Dans la principauté de Tch’enn, (il fut assiégé durant sept jours, par ordre du prince), les vivres lui manquèrent. Ses compagnons étaient affaiblis par la faim ; aucun d’eux n’avait plus la force de se lever. Tzeu lou indigné se présenta devant lui et dit : « Le sage est il aussi exposé à manquer de tout ? » « Le sage, répondit le Maître, demeure constant et courageux dans la détresse. Un homme vulgaire, dans la détresse, ne connaît plus aucune loi. »

2. Le Maître dit : « Seu, me considérez vous comme un homme qui a beaucoup appris et beaucoup retenu ? » « Oui, répondit Tzeu koung. Suis je dans l’erreur ? » « Vous êtes dans l’erreur, reprit Confucius. (Je n’ai étudié qu’une seule chose, à savoir, la nature de mes facultés intellectuelles et morales ; une seule chose me donne l’intelligence de tout. »

3. Le Maître dit : « Iou, peu d’hommes connaissent la vertu. » Celui qui ne la possède pas ne peut en connaître ni la nature ni les charmes.