Page:Couvreur - Les quatre livres, 1895.pdf/316

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estime cinq qualités, et éviter quatre défauts ; cela suffit. » « Quelles sont ces cinq qualités ? dit Tzeu tchang. » Le Maître répondit : « Un prince sage exerce la bienfaisance, sans rien dépenser ; il impose des charges au peuple, sans le mécontenter ; il a des désirs, sans être cupide ; il est heureux et calme, sans orgueil ni négligence ; il a de la dignité, sans avoir rien de dur. »

Tzeu tchang dit : « Comment exerce-t-il la bienfaisance sans rien dépenser ? » Le Maître répondit : « Il favorise tout ce qui procure des ressources au peuple ; par ce moyen, n’exerce-t-il pas la bienfaisance sans rien dépenser ? Il n’impose ni travaux ni autres charges qu’aux époques convenables et pour les choses nécessaires ; dès lors, qui serait mécontent ? Il désire que son administration soit bienfaisante, et il l’obtient ; comment serait-il cupide ? Un prince sage, sans considérer si les personnes sont peu ou beaucoup, ni si les affaires sont importantes ou non, ne se permet jamais la moindre négligence. N’est-il pas tranquille, sans orgueil ni manque de soin ? Un prince sage prend garde