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de graisse, et les oiseaux d’une blancheur éclatante. Le prince, au bord du Bassin des Esprits, considérait les nombreux poissons prenant leurs ébats. »

« Wenn wang avait fait faire cette tour et ce bassin au prix des fatigues du peuple, et cependant le peuple en était très content. Le peuple appela cette tour la Tour des Esprits, et ce bassin le Bassin des Esprits. Il se réjouissait de ce que Wenn wang avait des cerfs, des poissons et des tortues. Les anciens princes faisaient partager au peuple leurs satisfactions ; aussi goûtaient ils un vrai contentement.

« Dans l’Avis de T’ang, il est dit : Quand donc ce soleil périra-t-il ? (Pourvu que tu périsses), nous périrons volontiers avec toi, (s’il le faut). » Kie disait lui-même : « Je suis dans l’empire comme le soleil dans le ciel. Je ne périrai que quand le soleil périra. » Le peuple, qui détestait sa cruelle tyrannie, prenant ses propres paroles, et le regardant avec indignation, disait : « Quand donc ce soleil périra-t-il ? Pourvu qu’il périsse, nous serons heureux de périr tous avec lui. » (Pourvu que le tyran eût péri), le peuple aurait