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taxes, les laboureurs défonceront le sol profondément, et nettoieront soigneusement la terre des mauvaises herbes. Les jeunes gens, aux jours de repos, apprendront à aimer leurs parents, à respecter ceux qui sont au dessus d’eux par l’âge où la dignité, à se montrer dignes de confiance, à parler avec sincérité. Par suite, dans la famille, ils aideront leurs parents et ceux de leurs frères qui sont plus âgés qu’eux ; hors de la famille, ils aideront ceux qui sont au dessus d’eux. Ils seront tels que vous pourrez leur dire de préparer des bâtons, et les envoyer avec cette seule arme repousser les cuirasses épaisses et les armes bien affilées des soldats de Ts’in et de Tch’ou.

« Les princes de Ts’in et de Tch’ou ne laissent pas à leurs sujets le temps de labourer la terre ni de la débarrasser des mauvaises herbes, pour en tirer les choses nécessaires à l’entretien de leurs parents. Les parents souffrent du froid et de la faim. Les frères, la femme et les enfants se séparent et se dispersent. Ces princes ruinent leurs peuples. Si vous alliez les attaquer, qui combattrait, pour eux contre vous ? On dit communément qu’un prince bienfaisant ne rencontre aucune résistance. Prince, cela est vrai ; n’en doutez pas, je vous prie. »